| | | Suite: Distraction Nocturne... [Loan] |  |
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|  Sujet: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] ![Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Jeu 23 Avr - 21:40 | |
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Dernière édition par Ryan Gryffin le Lun 2 Mai - 15:59, édité 1 fois |
| | | | Loan Baxter
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Jeu 30 Avr - 22:56 | |
| Ho non il n’avait pas le droit de parler de son passé. Pas le droit d’utiliser ça contre elle. Il y avait plus de 10 ans qu’elle n’avait pas prononcé ces mots que sont beau-père et père. Elle avait fait en sorte de les enfouir au plus profond de son être pour ne pas ressentir la douleur qu’il venait de réveiller en cet instant. L’ancienne gardienne était en colère, oui elle en voulait à cet homme, mais elle s’en voulait également à elle-même. Elle savait qu’elle avait tord de donner autant d’importance à ses hommes qui avaient battis sa vie. Elle savait que l’emprise qu’ils gardaient sur elle l’empêchait de construire sa propre existence. Mais chaque cicatrice était la preuve de la honte qu’elle ressentait, et la conséquence de la vie qu’elle menait…
Aussi, perdue dans le méandre de ses pensées, la jeune femme, une boule dans la gorge avançait vers la sortie. Sûre de l’idée qu’elle avait immobilisé son agresseur pour un moment, elle avait baissé sa garde, mais elle se trompait et la suite des évènements lui en donna la preuve. Un violent choc dans le dos lui fit perdre l’équilibre et la clef de la sortie par la même occasion. Etalée sur le sol, Loan avait fermé les paupières une demi-seconde comme pour protéger ses iris d’un mal invisible. Mais, et à peine une seconde après être tombée, elle se retourna dans l’espoir de faire face à son agresseur. Le temps qu’elle commence à se relever et il était déjà à côté d’elle, la saisissant à la gorge pour la relever une haine farouche vissé au fond de son regard. Mais l’ancienne gardienne n’eut pas le temps de s’attarder sur cela, déjà l’air commençait à lui manqué et instinctivement, ses mains vinrent enserrer celles de Ryan dans l’espoir de les faire lâcher prise, mais peine perdu, il ne lui en donna pas le temps. D’un coup de tête, il éteignit les lumières, et la renvoyait sur le sol. Elle n’avait pas le temps de réagir… Mais c’était de bonne guerre n’est ce pas ? Il lui avait laissé le premier assaut, il lui avait donné l’opportunité de mettre fin à ce combat. Elle aurait pu le tuer un peu plus tôt, et elle ne l’avait pas fait, elle n’en avait pas été capable… Ce qui, ne semblait vraiment pas être son cas…
Loan tenta néanmoins de se redresser, la vue brouillée elle avait bien du mal à le faire, mais à peine s’était-elle mit à genoux, les bras flagellant, les jambes en coton, qu’un coup de pieds vint lui couper une nouvelle fois la respiration en lui faisait pousser un cri de douleur. Elle n’avait pas pu le contenir, Ryan ne ménageait apparemment pas sa force. D’un roulé-boulé, elle alla percuter la porte. Mais elle ne pouvait pas, n’avait pas le droit d’écouter sa douleur. Elle devait absolument se relever, faire face, elle devait se sortir de cette situation de faiblesse pour pouvoir ne serait-ce que tenter de se défendre. Mais alors que de ses bras elle se redressait et tournait son visage vers lui, un coup de point l’envoya dans les limbes.
De ce qu’il se passa ensuite, de la manière dont elle se retrouva allongée sur ce lit elle ne se souvient de rien. Seule une douleur à la tête réussit à la sortir de la noirceur de son « sommeil », un grognement de douleur qu’elle n’identifia d’ailleurs pas comme le sien sur le moment. Avant même de se rendre compte de l’endroit où elle se trouvait, avant même d’ouvrir les yeux, elle sentit que quelque chose clochait…
Instinctivement, et suivant son instinct comme elle le faisait maintenant depuis bien des années, elle se força à ouvrir les yeux. Grossière erreur, la lumière lui vrilla les tempes, déclenchant une nouvelle douleur dans sa tête, alors que le mouvement de protection, qu’elle avait entamé pour ramener son bras sur ses yeux, déclenchaient des salves de coups de poignards dans ses côtes. Elle avait morflé, restait plus qu’à se rappeler comment maintenant ! Il lui fallut un certain temps pour se rendre compte qu’elle ne pouvait pas être chez elle sur le continent, qu’elle était sur une île, prisonnière, et qu’elle venait de faire la connaissance d’un… gardien. Cette dernière pensée la fit immerger rapidement du sommeil, elle se força à ouvrir les yeux malgré les douleurs occasionnées, et regarda tendue son environnement. La pièce, d’un beige délavé ne lui disait absolument rien ! Loan se redressa tant bien que mal, une jambe repliée, les bras maintenant son torse soulevé. Son regard se porta d’abord devant elle. Avant de faire un rapide tour de la pièce et de tomber sur Ryan. Automatiquement elle durcit son regard, qu’attendait-il d’elle ? Et qu’est-ce qu’elle faisait ici sur… sur ce lit ! Constata-t-elle un sourire entendu sur les lèvres !
-Et moi qui pensais t’avoir épuisé ! Je me rends compte que tu n’attends pas qu’un fight au sens propre du terme !
Dit-elle sarcastique alors qu’elle tentait de finir de remettre un peu de lucidité dans son esprit encore embrumé. Car après tout, pourquoi ne pas l’avoir fait raccompagner à sa cellule ? Pourquoi l’avoir amené ici, sur ce lit si il n’espérait rien d’elle ?
-Tes couilles vont bien ?! Tu crois sincèrement pouvoir tenir le coup ?
Continua-t-elle en faisant référence au coup qu’elle lui avait porté et qui techniquement aurait du lui couper toute envi de batifolage ! Le sarcasme était de plus en plus présent dans sa voix, cette dernière de plus en plus assurée de la même manière que son regard… Elle voulait clairement lui faire comprendre qu’elle comprenait très bien ce qu’il pouvait vouloir, mais avait-il comprit le sens caché du ton employé ?
-Tu penses sincèrement que je te laisserais me toucher ?
Autant préciser ! Aussi elle articula chacun de ses mots, une pointe de colère perçant dans sa voix. Ce qui l’agaçait n’était pas tant qu’il puisse avoir comme idée de lui faire l’amour, ou plus certainement de la baiser. D’ailleurs elle n’avait pour seul garantit qu’il n’avait pas profité d’elle que les vêtements qu’elle portait… Ce qui ne signifiait finalement pas grand-chose ! Alors non, ce n’était pas ce qui l’agaçait le plus, c’était le fait qu’elle ait conscience que si il avait décidé d’obtenir son corps, elle aurait bien peu de chance d’y échapper. Il lui avait déjà clairement fait comprendre sa supériorité physique. Et il ne lui redonnerait certainement pas l’occasion qu’il lui avait donné précédemment, à savoir, commencer le combat…
Ce qui lui rappela les petits cadeaux qui lui avaient fait et dont elle constata, en tâtant ses poches qu’elle n’avait plus… Le regard noir elle reprit !
-Je vois que tu t’es servi tous seul, ça t’a plu au moins ?
Lui dit-elle avec une sombre ironie dans la voix. Décidemment ce jeu l’agaçait de plus en plus. Aussi se redressa-t-elle pour se retrouver assise au bord du lit. Elle prit le temps d’être certaine que ses jambes puissent la porter. Il n’aurait plus manqué qu’elle s’affale devant lui ! Et finalement une fois qu’elle fut convaincu d’en être capable et sans le quitter du regard elle se redressa…
-Ton jeu m’ennuis, qu’est-ce que tu attends de moi ?
Elle n’aimait pas rester dans l’expectative, elle voulait des réponses, elle les exigeait même… Elle avait déjà vécu une situation similaire il y a bien longtemps, et quoi qu’il lui en coûte, elle se refusait à renouveler l’expérience… | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Ven 1 Mai - 19:08 | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Lun 4 Mai - 17:36 | |
| Il s’attendait à quoi sérieux. Il venait de la tabasser correctement, et elle se réveillait dans sa chambre, allongée sur son lit, lui la regardant. La vie lui avait apprit très tôt à se rendre compte qu’avoir des formes comme les siennes était loin d’être un avantage. Au contraire même, et elle en avait rapidement fait les frais… Néanmoins si elle était plus forte aujourd’hui c’était essentiellement parce qu’elle avait transformé cet handicap. Elle n’irait pas jusqu’à dire à son avantage, mais elle avait fait en sorte d’utiliser ce que la nature lui avait donné. Et grâce à cela, elle avait même pu apprendre à éprouver du plaisir, un simple plaisir charnel dans les bras d’un homme, un plaisir éphémère, mais tellement vivifiant…
Pourtant, malgré l’assurance et la force qu’elle affichait, elle n’en restait pas moins une jeune femme qui avait déjà connue le viol. Une jeune femme échaudée par la vie et qui espérait ne jamais avoir à revivre l’expérience qu’elle avait vécue dix ans auparavant. Jamais elle n’en avait parlé à quiconque, et probablement ne le ferait-elle jamais. Son beau-père ne lui avait pas seulement volé sa première fois, il lui avait également volé sa candeur et son adolescence. Il avait fait d’elle une femme à plus d’un titre, outre que sur le plan physique. Out le prince charmant, out la vie paisible des beaux quartiers, out les sentiments et la confiance… Loan avait appris à vivre seule, à se débrouiller seule, et à ne compter que sur elle… Alors allait-elle cesser d’être casse-couille ?
-Ca dépend ? Tu as finis de jouer ?
Car après tout ce n’était pas elle qui avait lancé les hostilités. Ce n’était pas elle qui avait besoin de cogner pour se faire plaisir. Ce n’était pas elle qui était venue délibérément dans sa chambre ou qui avait demandé d’entrer ou de sortir de sa cellule. Ce n’était pas elle qui l’utilisait comme une poupée et qui l’a trimbalait de salle en salle à travers la prison.
Loan n’était pas le genre de femme à supplier alors qu’il ne s’imagine pas un instant qu’elle le ferait pour retourner à sa cellule. Aussi qu’il ne se fasse pas d’illusion, il l’avait voulu, il l’avait eu, elle était là à présent, et si il n’aimait pas son caractère, c’était dommage pour lui ! A l’avenir peut-être la laisserait-il tranquille… Car de toute évidence, elle ne pouvait rien attendre de lui, et s’échapper par son entremise n’était apparemment pas au programme…
Cependant il l’a surpris lorsqu’il lui donna l’explication de la raison de sa présence dans sa chambre. Il voulait lui permettre de prendre une douche.
*Ouais d’accord, mais pourquoi ici ?*
Pensa-t-elle sur la défensive avant même qu’il ne lui donne la réponse…
-Une douche ?
Et bien oui, il y avait de quoi être étonné ! Décidemment elle n’arrivait pas à comprendre cet homme. Quelques minutes ou quelques heures auparavant il avait été à deux doigts de la tuer. Elle aurait même juré qu’il y aurait pris beaucoup de plaisir. Il s’était amusé de lui rappeler qu’elle n’était rien, et maintenant il lui proposait une douche avant de gentiment la raccompagner à sa cellule ?! Aussi chercha-t-elle à comprendre…
-Etonnant ! Pourquoi prendre autant de soin à m’éloigner des autres gardiens? Tu penses sincèrement que tu seras le seul à « demander » une petite danse avec moi ?
Elle ne savait pas exactement comment ils fonctionnaient. Mais si elle se basait sur son expérience, ça dépendait essentiellement de l’humeur et du client du moment. Un dossier un peu plus en vu sur une table et c’était lui qui prenait. Ou elle en l’occurrence… Alors non, elle était prisonnière mais pas stupide, elle savait que ces petites rencontres ne faisaient que commencer, elle espérait seulement tomber sur une bonne poire, un homme un peu trop crédule, ou pas aussi fort et expérimenté qu’il ne voulait bien le laisser faire croire…
Néanmoins, et même si elle ne le croyait qu’à demi-mot, pourquoi refuser une telle opportunité. Elle ne savait pas quand en pourrait reprendre une douche de si tôt. Et puis il avait raison, si lui n’avait pas l’intention de la violer, d’autres pourraient avoir cette idée… C’est pourquoi elle finit néanmoins par lui répondre après un temps de réflexion…
-Mais c’est toujours quelques heures de répits de gagnées ! C’est par où ?
Non elle ne parlait pas de passer trois plombes sous la douche. Elle voulait seulement dire par là, que le temps qu’elle passait ici, personne ne serait tenter de venir la chercher pour remettre le couvert ou la torturer pour obtenir des réponses qu’elle n’avait pas…
Et non, elle n’était pas aveugle, et le studio pas si grand que ça, elle savait très bien où elle devait se diriger. C’était seulement sa manière à elle de lui faire comprendre qu’elle acceptait sa proposition…
-Un peu plus et j’ai l’impression que tu vas me demander de te faire confiance…
Dit-elle sarcastique alors qu’il fermait la porte à clef. Elle ne cherchait pas à le blesser. Elle exprimait seulement ce qu’elle ressentait. Hors en cet instant, il changeait totalement de réaction avec elle. Il passait de brutal à protecteur, et elle ne comprenait absolument pas cette métamorphose. Qu’avait-elle donc pu faire pour qu’un tel changement s’opère ? A moins, bien sûr, que ce ne soit cette chambre qui le calme. En tout cas, elle n’était pas loin de le croire. Dans un sens, il avait raison, si il avait voulu profiter d’elle pourquoi attendre ? Pour obtenir sa confiance et se jouer d’elle ? Non, il ne semblait pas être ce genre de personne. Il était plutôt franc, que ce soit dans ses gestes ou dans ses paroles… Néanmoins une petite piqûre de rappel ne faisait de mal à personne. Aussi c’était-elle permise cette remarque pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas encore totalement stupide. Et qu’elle continuait, évidemment, à se méfier de lui.
D’ailleurs, il sembla lui donner raison, lorsque, après avoir accepté, il ôta lui-même son tee-shirt qu’il balança négligemment un peu plus loin…
-Whoooo, seule… je prends ma douche seule…
Dit-elle du tac au tac et à nouveau sur la défensive, avant de finalement laisser son regard tomber sur les courbes de son buste. Il avait raison, accusa-t-elle à regret… Il n’avait certainement pas besoin de prendre une femme de force, il semblait proche de cette perfection physique qui tenait tant à cœur aux grecques et dont ils sculptaient à longueur de temps les corps… Loan, laissa un instant son esprit vagabonder, son regard imaginer et caresser des yeux ce corps merveilleux… Mais lorsqu’elle se rendit compte de ce qu’elle était entrain de faire…
*Douche…*
Elle n’était pas loin de claquer des doigts pour accentuer son changement de penser… La douche était nécessaire, et à plus d’un titre à présent… Aussi récupéra-t-elle la serviette offerte et se dirigea-t-elle vers la salle de bain. Fermant la porte derrière elle, mais elle constata à regret qu’elle ne possédait pas de verrou, et en regardant autour d’elle, elle ne trouva rien pour la bloquer.
Loan pesa un instant le pour et le contre. Devait-elle ou non tenter « sa chance » ? La réponse vint rapidement. Oui… Après tout, elle le croyait quand il lui disait qu’il n’était pas un violeur. Et si jamais il lui prenait l’envie de venir jouer les voyeurs, ce ne serait pas la première fois qu’elle ferait un show…
Aussi entreprit-elle de se déshabiller. Délassant et ôtant tout d’abord ses chaussures, pour se rendre compte qu’il avait apparemment oublié un des cadeaux de leur rencontre. Le couteau. Elle enleva rapidement ses chaussettes, enfouissant le poignard dans l’une d’entre elles. Ensuite, croisant les bras sous son débardeur qu’elle commença à l’ôter avant d’être arrêter dans son geste pour l’ouverture de la porte et l’apparition de Ryan… Elle s’y était attendue, aussi, leva-t-elle simplement les yeux au ciel. Avant de reprendre son geste. Elle se mordit la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper un grognement de douleur, une couleur jaunâtre commençait à apparaître sur ses côtes douloureuses. La jeune femme laissa ensuite tomber négligemment son haut dans l’évier, simplement, avant de dégrafer son jean, et de faire glisser la fermeture éclair. Elle jeta un coup d’œil à son tortionnaire, histoire de savoir s’il avait oui ou non il avait l’intention de rester durant toutes ses ablutions. Mais apparemment, c’était bel et bien le cas. Aussi s’aidant de petits mouvements de hanches, elle fit lentement glisser son jean jusqu’à ses chevilles avant de lever l’un après l’autre les pieds pour s’en défaire et l’envoyer rejoindre son haut.
Sur quoi elle se retourna, elle n’était certes pas des plus pudiques, néanmoins elle restait un être humain. Ainsi, elle lui tourna le dos pour venir dégrafer son soutien-gorge qu’elle fit négligemment glisser de ses épaules avant de l’envoyer rejoindre ses autres vêtements. Loan jeta un autre regard par-dessus son épaule, ne sachant trop ce qu’elle espérait y voir ou plutôt ne pas y voir. Mais il n’avait pas bougé d’un pas. Il semblait déterminé à rester là, à la surveiller. Que craignait-il pourtant ? Qu’elle se pende avec tuyau de la douche ? Qu’il se rassure, ce n’était pas son genre. Aussi poussa-t-elle un profond soupir pour faire comprendre au gardien à quel point elle trouvait cette situation ridicule tout en enlevant la dernière barrière à sa nudité, son shorty…
Sans se tourner vers lui et pénétra dans la douche. Elle ne pensait plus aux cicatrices qui marquaient son dos, elle vivait avec depuis trop longtemps maintenant, et même si elles la mettaient mal à l’aise, les circonstances faisaient qu’elle avait bien d’autres choses en tête.
L’eau se mit rapidement à couler, la chaleur délassant petit à petit ses muscles endoloris. Elle appuya une main contre le mur devant elle, et durant de longues secondes elle laissa l’eau glisser sur son visage, le long de son cou, le long de ses reins, de ses hanches, de ses jambes… Comme à chaque fois que l’eau brulante ruisselait le long de sa peau, elle se détendit, laissant simplement la femme en elle s’adoucir. Sous la douche elle pouvait se permettre de laisser s’exprimer toutes les émotions qu’elle se refusait habituellement. Il était tellement plus simple de laisser couler ses larmes lorsqu’elles se confondaient avec l’eau qui ruisselait sur son visage. Il était tellement plus simple de laisser parler son cœur lorsqu’on n’avait pas à en subir les conséquences… Loan laissa donc s’évacuer en silence, la douleur, la peur, la fatigue et l’inconnue des derniers évènements… Elle se permettait de craquer pour pouvoir affronter ce qui l’attendait. Loan n’avait pas le droit de se montrer faible devant qui que ce soit. Que ce soit Ryan, ou ses partenaires de cellules. Alors chaque seconde de lâchage lui était importante, pire même, indispensable…
Mais justement, elle n’avait que quelques minutes devant elle, aussi ses mains se mirent-elles en action, piochant dans le savon de son geôlier, avant de faire mousser le liquide laiteux sur sa peau de soie. D’abord sur ses bras, sa nuque, sa poitrine, son ventre, ses chevilles, ses mollets, ses cuisses, ses hanches pour finir par son intimité… Se faisant, elle essayait d’oublier la présence de Ryan à ses côtés. Elle faisait en sorte de ne pas sentir le regard qu’il pourrait laisser glisser sur elle.
Loan prit ensuite le temps de laver son imposante chevelure, tout en y passant les doigts pour démêler ses cheveux. La tête légèrement penchée sur le côté, elle donnait bien malgré elle un point de vue sur sa haute poitrine. Et finalement, une fois ses boucles brunes disciplinées, la tête en arrière laissant ses pointes caresser le creux de ses hanches elle rinça ses cheveux de jais, avant d’éteindre les robinets. Un bras passé autour de sa poitrine elle se tourna à demie pour prendre la serviette. S’en entourant, elle sortit du bac à douche en enroulant ses cheveux pour les essorer. Et droite devant Ryan, elle plongea quelques instants son regard dans le sien avant de le remercier… à sa manière…
-Merci… Mais je n’ai pas besoin de toi pour vérifier que je mets bien ma petite culotte à l’endroit !
La gardienne se retourna alors face aux lavabos et commença à se rhabiller, fuyant le regard de cet homme qui était loin de la laisser de marbre… | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Mer 6 Mai - 19:41 | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Lun 11 Mai - 20:02 | |
| Non elle n’avait pas besoin de lui pour se rhabiller son esprit était suffisamment embrumé comme ça. Elle avait suffisemment de mal à oublier qu’ils étaient dans une chambre, elle nue, lui à moitié, et que malgré sa brutalité, il possédait un corps à faire damner un saint et qu’il était loin de la laisser de glace… Alors non, qu’il la laisse pour qu’elle ne dise pas ou ne fasse pas un geste qu’elle regretterait forcément par la suite et qui les conduirait inévitablement à des soupirs, des caresses et de moment de voluptés… Mais également à une haine profonde et réciproque que ne pourrait qu’attiser une rancœur envers l’autre…
Et puis franchement de quoi aurait-elle l’air ? Elle jurait de haïr les hommes, elle lui avait dit un peu plus tôt d’aller se faire voir, qu’il ne poserait jamais les mains sur elle. Elle avait dit à ses codétenues qu’elles étaient trop faible de se laisser aller avec ces satanés gardiens. Qu’elles devaient se montrer plus forte, ne pas les laisser penser qu’ils pourraient les dominés et ne surtout pas leur donné des moyens de pression en ce faisant connaître d’eux…
Alors non, décidemment elle avait bien des raisons de refuser son aide. Et il allait d’ailleurs lui en donner une autre. Car après avoir repassé ses sous-vêtements, elle entreprit de prendre ses chaussettes et donc de remettre le poignard en sécurité. Seulement, ho surprise, il n’était plus dans l’endroit où elle l’avait rangé. Ryan avait donc fait ses petites recherches… Il ne lui avait pas suffit de la mater alors qu’elle prenait sa douche, il avait en plus fallut qu’il fouille dans ses sous-vêtements…
Mais finalement pourquoi était-elle encore surprise ? C’était un homme après tout, fourbe comme tous les siens, et il lui avait clairement montré qu’il ne respectait pas grand-chose… Aussi et plus en colère contre elle-même que contre lui, elle finit de se rhabiller, en silence. Avant de regagner la pièce principale. Elle s’appuya une seconde contre la porte, constatant qu’il était allongé. Dormait-il ? Elle ne le pensait pas. S’il ne la craignait pas, il n’était pas non plus stupide. Il ne lui donnerait pas une telle chance de s’échapper ou de terminé ce qu’elle avait commencé dans la cellule…
Loan eut néanmoins le temps de noter la différence entre l’homme qui avait les yeux ouvert et l’homme allongé sur ce lit. Ryan avant une certaine douceur dans ses traies lorsqu’on s’y attardait, il perdait sérieusement de sa dangerosité. Il était « mignon » par dans le sens gentil garçon. Il était seulement attendrissant et tellement différent de l’homme qu’il lui avait montré en cet instant, qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée par cette différence. Mais cela ne dura qu’un bref instant, avait-il sentit son regard ? Ou simplement la fatigue se faisait-elle ressentir ? Toujours est-il qu’il avait l’intention de se séparer d’elle et fissa… Apparemment elle avait usé ses batteries. Monsieur avait hâte de se débarrasser d’elle… Aussi silencieusement qu’elle le put, elle vint s’appuyer sur le comptoir de la cuisine et reprit enfin la parole.
-Je veux mon cadeau…
Elle voulait son couteau… Mais il ne manquerait certainement pas de comprendre ce qu’elle avait voulu dire…
Quant à ses « copines », ce n’était pas pour l’attachement qu’elle leur portait qui allait la faire pleurer sur leur sort. Oui c’était sans nul doute très égoïste de sa part. Mais elle vivait seule depuis très longtemps maintenant, elle n’avait besoin de personne. Et dans ce combat qu’elle menait aujourd’hui contre les gardiens ou plutôt contre CE gardien, elle ne pouvait pas se permettre de s’intéresser à qui que ce soit d’autre qu’elle-même… Aussi ne releva-t-elle pas sa phrase, le laissant libre d’interpréter son silence comme il le voulait. Son esprit était de toute façon déjà tourné vers une autre possibilité…
-Si tu me le rends pas je vais être obligée de me servir…
Après tout, il était gardien, elle était dans sa cuisine, ou plutôt ses pas l’y menaient, alors pourquoi ne pas en prendre un nouveau. Couteau ou fourchette, de toute manière c’était du pareil au même pour elle, ils pourraient se révéler être une arme plus que redoutable entre ses mains. C’est pourquoi, elle entreprit d’ouvrir les tiroirs à la recherche de l’ustensile souhaité.
Mais l’animal n’était pas folle elle savait qu’il ne la laisserait pas faire. Alors que cherchait-elle finalement ? Pourquoi ne pas s’être montrée docile et l’avoir laissé la raccompagner à sa cellule ? Pourquoi ne pas arrêter là les pots cassés ? Elle-même n’en avait aucune idée. Elle savait seulement qu’elle ne pouvait pas le laisser avoir le dernier mot, et si elle savait ses espoirs vains, elle ne pouvait pas pour autant ne pas tenter sa chance… Après qui sais, peut-être pourrait-il encore la surprendre ?
Finalement, elle finit par ouvrir le bon tiroir et trouver les objets désirés… Aussi plongea-t-elle la main en direction de l’objet de sa convoitise… | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Mar 2 Juin - 19:34 | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Ven 12 Juin - 22:04 | |
| C’est en ouvrant le tiroir, qu’elle trouva un objet convoité. Pas celui auquel elle pensait au départ. Non, loin de là même. Mais un objet qui pourrait se montrer bien plus intéressant. Surtout pour une gardienne comme elle, qui privilégiait le poids des mots plutôt que celui des actes. En l’occurrence elle venait de tomber sur la boite de Pandore. Et son détenteur lui-même en cet instant venait de réagir et de la prévenir que si elle tenait à la vie, elle avait tout intérêt à reposer le précieux document.
Loan sourit, jetant un nouveau regard sur la couverture du dossier. Du coin de l’œil il lui arrivait par instant de regarder son possesseur. Elle hésitait, c’était visible. D’un côté elle mourrait d’envie de lire ce dossier afin d’en apprendre davantage. Mais de l’autre, elle n’était pas assez stupide pour ne pas prendre sa menace au sérieux. Elle était certaine au vue de ses muscles tendus et de son regard, qu’il n’hésiterait pas une seconde. Et sans le connaître, elle était certaine qu’il n’était pas le genre à vanter ses compétences… Aussi, et en pinçant légèrement les lèvres, elle reprit d’une voix sarcastiques…
-Ton dossier ? Alors comme ça pendant que tous ses messieurs se carapataient la queue entre les jambes, toi tu filais chercher ton dossier ?!
L’ancienne gardienne jouait avec la couverture du dossier. Elle cherchait autant à l’agacer qu’à contenir sa propre envie de vraiment l’ouvrir. C’était un peu comme un enfant qui aurait trouvé un nouveau jouet et qui se faisait disputer par ses parents. Il savait qu’il ne pourrait pas le garder, ni même l’utiliser. Mais l’envie était bel et bien là. Pire, pour Loan, puisqu’elle avait pour habitude de se fixer ses propres limites.
Le problème étant en l’occurrence, que Ryan les avaient fixées pour elle…
-Hum intéressant, tu viens de titiller ma curiosité ! Qu’as-tu donc à cacher de si terrible ou de si précieux ?
Menaçant, le gardien s’approcha de sa captive. Il n’était apparemment pas décidé à négocier. Les regards rivés l’un à l’autre, deux volontés s’opposait. La première, plus brutale, exprimait une volonté de reddition, tandis que la deuxième, plus ironique, montrait une soif de connaissance, une volonté de savoir et finalement de pouvoir.
Au vu de la réaction de Ryan elle était certaine que ses quelques feuilles ne l’a décevraient pas. Elle serait alors sur un pied d’égalité avec lui. Elle connaîtrait enfin son histoire. Et c’était pour elle un merveilleux outil de sortie. Si seulement elle pouvait l’ouvrir et avoir le temps de le lire bien sûr.
Mais au vu de l’absence de réaction de Loan, le gardien se déplaça. La jeune femme avait conscience de jouer un jeu dangereux et d’être face à un être imprévisible. Aussi se tendit-elle imperceptiblement. Mais au lieu de la brutalité à laquelle elle s’était attendue, deux mains chaudes vinrent se poser sur ses hanches, provoquant malgré le tissu de délicieux frissons au creux de son ventre.
Néanmoins, Ryan ne la déçu pas non plus, et demeura lui-même en les paroles qu’il prononça. Il l’a menaçait une nouvelle fois de passer à la force si elle n’obtempérait pas. Finalement, il se recula. Prenant une pomme, il lui laissa l’opportunité de se tourner vers lui et de sonder à nouveau l’étendu d’un ciel d’orage ; en son regard.
-Hum ! J’ai connu mieux comme mots d’amours…
Elle était sarcastique. Mais s’était sa façon à elle de se protéger. Elle n’avait pas pour habitude de ressentir un désir aussi impérieux pour qui que ce soit. Elle était maîtresse de son destin. Enfin elle l’avait été jusqu’à sa capture. Et Ryan était sa clef de sortie. Une clef qui refusait de se laisser attraper. Et qui se révélait bien plus brûlante qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Pourtant, lorsqu’il lui avoua croire en ses capacités, lorsqu’il lui demanda pourquoi elle cherchait à tout prix à partir, sa réaction se fit impulsive. Elle déposa le dossier sur le comptoir, et lui ôta lentement le fruit défendu des mains, et en plongeant une nouvelle fois son regard dans le sien, croqua généreusement dans son larcin.
Elle ne répondit rien sur le moment, prenant simplement le temps de mâcher et de le regarder. Elle ne réfléchissait à rien. Elle sondait tout simplement. Et finalement, après quelques secondes de silence. Elle s’exprima d’une voix calme, naturelle, sereine et franche…
-Je n’y survivrais pas !
Croquant une nouvelle fois dans la pomme, elle détourna simplement son regard sur le comptoir. Elle n’avait rien à rajouter. C’était certainement la réponse la plus franche qu’elle lui avait témoignée. Chaque mot était pesé, s’était une évidence, et elle s’était faite à cette idée.
Néanmoins, il lui avait fait une proposition qu’elle ne pouvait pas se permettre de refuser. Si elle ne pouvait pas avoir accès au dossier. Pouvait-elle néanmoins laisser passer l’opportunité d’en apprendre plus sur son bourreau ?
Aussi posa-t-elle le fruit sur le dossier avant de placer ses mains de chaque de chaque côté du comptoir, autour de sa taille. Le regard alors plongé dans le sien, elle se pencha à la base de son cou, déposa un léger baiser. Presque un simple frôlement. Puis ses lèvres remontèrent traçant un sillon jusque sous sa mâchoire. De petits bisous déposés savamment par si par là, et bientôt son corps se pressait contre le sien. Ses hanches collées aux siennes, ses seins pressées contre sa poitrine, ses avants bras caressants imperceptiblement sa taille au grès de ses mouvements. Et finalement la belle, du bout de la langue vint titiller l’oreille du gardien. Ses dents prirent possession de son lobe, griffant légèrement ce dernier, alors que les lèvres de la brune se faisaient caressantes, apaisantes. Et finalement, coller contre lui, elle s’écarta légèrement pour lui murmurer…
-Qu’es-tu prêt à me révéler de toi ? Hum…
Ses mains jusqu’alors immobiles se mirent en action, et vinrent se placer sur sa taille, ses doigts bougeant légèrement, imperceptiblement sur sa peau. Avant que ses paumes ne remontent se poser sur ses pectoraux. Ses ongles se plantèrent alors délicatement dans sa chaire. Elle ne cherchait pas à le blesser, simplement à le faire réagir. Et alors que ses mains se faisaient taquines, ses lèvres descendaient entre ses pecs, ses abdos, jusqu’à son nombril qu’elle s’amusa à agacer.
Seulement la belle n’était pas loin de se laisser prendre au jeu, le gout de sa peau, sa respiration qui s’accélérait. Ses yeux qui se voilaient. Elle aurait presque pu demander des caresses elle-aussi. Néanmoins, elle se reprit. Son but n’était pas de partager des moments charnels ; même si elle en avait envie. Elle devait déjà en apprendre plus sur lui…
-Sur ton histoire s’entend…
Lui dit-elle alors qu’elle se redressait, laisser glisser son corps contre le sien. Ses lèvres parcouraient à nouveau son torse, ses pecs et à présent ses épaules et son cou. Ses mains quant à elles se firent aventureuses. Et descendirent se perdre sur la ceinture de son pantalon, avant de gagner son entre-jambe qu’elles ne firent que frôler pour venir s’arrêter sur ses cuisses.
-Qui es-tu Ryan ? Et qu’as-tu fais pour venir ici ?
Lui demanda-t-elle en plongeant un regard pas aussi clair qu’elle l’aurait souhaité dans le sien…
L’une de ses mains resta à frôler son entre-jambe, de douces caresses émoussées par le tissu. Tandis que son autre main gagnait sa chevelure et que ses lèvres parcouraient à présent l’arrête de sa joue, ses paupières, son menton…
-Pourquoi avoir choisis de rester ici, pourquoi ne pas avoir quitté cette île ?
Elle n’était plus très certaine des questions qu’elle lui posait. Pourtant elle tentait de se concentrer sur les réponses. C’était la seule manière qu’elle avait trouvé pour ne pas lâcher prise totalement. Pourquoi d’ailleurs avait-elle commencé ce jeu ? Pourquoi avait-elle prit ce risque ? Elle aurait pu simplement lui poser les questions. Alors pourquoi tenter le diable de la sorte… Elle connaissait très bien la réponse, mais refusait de s’avouer qu’elle désirait cet homme, bien plus qu’aucun autre…
Néanmoins, se refusant à écouter cette voix intérieure, elle continuait dans ses caresses. Sa main posée entre son entrejambe se faisait plus insistante, ses lèvres se rapprochaient insensiblement des siennes, et soudain, alors qu’elle embrassait un coin de sa bouche, elle lui murmura enfin…
-Mais qu’est ce que tu y gagnes Ryan ? Du sang ? Des cris ? De la douleur ? Hummmm ?
Et elle, que gagnait-elle en cet instant, à par une frustration que ne faisait que s’intensifier. Ses lèvres qui cherchaient à présent les siennes sans les trouver, son corps qui se pressait par instant contre le sien, ses mains tour à tour câlinent et taquinent… Et soudain ses lèvres ne se trouvèrent plus qu’à quelques millimètres des siennes, ses yeux s’ouvrirent pour se plonger dans les siens. Leurs souffles se mêlèrent, et tout à coup, elle fut prise de panique. Rien ne se passait comme elle l’avait prévu. Et quelque chose lui disait qu’elle n’était pas entrain de seulement donner son corps, qu’elle risquait bien plus… Elle prenait un risque qu’elle n’était pas prête à supporter, et cet homme avait suffisamment de pouvoir sur elle sans qu’elle ne lui en donne davantage… Aussi se recula-t-elle simplement d’un pas, et fuyant son regard, lui dit simplement…
-Allons-y…
Sa voix était roque, son désir évident, elle s’était laissée prendre à son propre jeu, et il était temps qu’elle y mette un terme ? Aussi s’éloigna-t-elle en direction de la porte… | |
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Mer 17 Juin - 19:32 | |
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Dernière édition par Ryan Gryffin le Lun 2 Mai - 15:58, édité 1 fois |
| | | | Loan Baxter
Prisonnière des Hommes
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| | Sujet: Re: Suite: Distraction Nocturne... [Loan] Lun 13 Juil - 13:33 | |
| Qu’avait-elle fait ? Elle avait joué un jeu dangereux, bien plus dangereux que tous ces fights auxquels elle avait participé ! Bien plus dangereux que ce premier affrontement qui les avait fais se rencontrer. Car si elle ne maîtrisait rien alors, si le combat qu’elle menait était perdu d’avance, elle en connaissait malgré tout les conséquences. Mais ici, dans cette pièce, alors qu’elle se trouvait tout contre lui. Elle prenait conscience du tout autre danger qu’elle s’apprêtait à affronter.
Loan était une merveilleuse combattante, pas dans le sens invincible du terme – évidemment -- mais dans le sens de la passion. Car on ne pouvait certes pas reprocher à cette jeune femme d’être passionnée, et de donner du cœur à tout ce qu’elle faisait… Enfin presque car il y a une chose qu’elle n’était pas prête à faire ou à donner. C’est son cœur… Elle se refusait de prendre le risque de devoir faire suffisamment confiance pour être déçu par la suite. Elle se refusait à aimer pour inévitablement en souffrir.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle ne passait jamais plus d’une nuit avec un homme. Elle y trouvait le réconfort entre ses bras, la chaleur et la passion. Dans ces moments là, elle savait qu’elle était tout pour lui, qu’elle seule comptait. Il n’y avait rien d’autre que ces instants, pas d’implications, pas de complications.
Alors pourquoi ne pas rester, pourquoi ne pas profiter de l’instant présent. Ryan lui donnait le choix, il lui laissait l’opportunité de partir si jamais elle le souhaitait. Mais son corps, lui, lui proposait de rester. Et Loan ne doutait pas un instant de prendre du plaisir dans les bras de son gardien. Ils étaient aussi passionnés l’un que l’autre, et il était évident qu’elle ne le laissait pas de marbre. Mais au vu de leur situation réciproque, au vu du statut qu’elle avait, se laisser aller à des actes passionnés n’était certainement la meilleure chose à faire !
Pourtant et alors qu’il la retenait, se rapprochait d’elle sans la brusquer, tout en douceur, le doute s’insinua en elle. La gardienne avait presque plus peur de l’homme qu’elle avait à présent derrière elle que de la brute à laquelle elle avait eu à faire un peu plus tôt. Elle avait peur des frissons qu’il déclenchait en elle. Elle avait peur des battements désordonnés de son cœur, et de cette envie qu’elle avait de se donner à lui malgré tout.
Où était la femme qu’elle se connaissait être ? Où était celle qui gardait un contrôle sur les évènements, qui croquait la vie à pleine dent ? Où était la Loan sur d’elle et fière qu’elle lui avait présenté un peu plus tôt ?
C’est pourquoi elle ne levait pas son regard sur lui. Elle ne voulait pas y lire le même désir qu’elle même ressentait envers lui, et surtout elle ne voulait pas lui montrer à quel point elle pouvait être perdue en cet instant.
Pourtant, frissonnante, à la limite du tremblante, elle releva malgré elle le regard. Qu’est ce qui l’avait poussé à le faire ? La douceur qu’il employait, ses mains qui dessinaient les courbes de son corps, et qui pourtant ne l’obligeaient à rien. Sa voix qui se faisaient presqu’implorante, mais qui lui laissait le choix. Ryan faisait montre d’une douceur dont elle ne l’aurait pas cru capable ! Mais pourquoi était-elle si touchée par ses gestes et l’attention qu’il lui témoignait ? Pourquoi tout lui semblait-il si compliqué avec lui ? Pourquoi ne pouvait-elle pas être la femme qu’elle se connaissait être ? Car même si depuis des années, elle fuyait ce genre d’attention, avec cet homme son désir n’en devenait que plus grand…
Aussi plongea-t-elle son regard dans le sien. Cherchant à s’éclaircir les idées, priant pour y lire la même leur de haine qu’un peu plus tôt. Elle voulait y lire un sentiment qu’elle était capable de gérer. Un sentiment qu’elle connaissait et qu’elle pourrait travailler. Alors oui, elle se donnerait à lui, elle échangerait caresses, soupirs et volupté. Parce qu’elle ne prendrait aucun risque. Parce qu’elle saurait à quoi s’attendre par la suite… Loan ne connaissait pas la douceur, ou plutôt il y avait bien longtemps qu’elle avait déserté son existence, et qu’elle l’évitait avec la force du désespoir. L’ancienne gardienne vivait depuis près de 10 ans dans un climat de haine. Un climat de tension qui était devenu, à la longue, presque rassurant pour elle. C’est pourquoi elle préférait et de loin, voir de la haine dans les yeux de cet homme. Car alors elle saurait à quoi s’attendre. L’inconnu n’aurait plus de prise sur elle. Et dans un sens, elle serait rassurée, car s’était la vie qu’elle menait…
Mais que risquait-elle après tout, Ryan était fait du même bois qu’elle. La compassion n’était pas dans sa nature. Il lui avait montré qu’elle n’était qu’un jeu de plus pour lui, dans cette cellule. Alors pourquoi se laisser aller dans ses bras serait différent d’avec les autres ? Pourquoi devait-elle, telle une pucelle, avoir peur de cette étreinte ? Peur de son implication ? Demain ne serait pas différent d’aujourd’hui ! Rien n’aurait changé, elle serait toujours sa prisonnière et lui son bourreau. Et si c’était là les derniers instants de volupté qu’elle pouvait s’accorder, pourquoi les refuser ?
Ainsi ses mains remontèrent lentement le long de ses bras tandis que son regard suivait le chemin qu’elle dessinait. Son souffle se fit plus court alors que sa langue venait doucement humidifier ses lèvres. Et se glissant sur la pointe des pieds, collant à nouveau son corps contre le sien, elle vint plonger son regard dans ce ciel d’orage qu’était le sien. Une dernière fois… une toute dernière avant de se lancer. Avant de baisser pavillon et de se laisser bercer et manœuvrer par ces mains passionnées.
Et finalement presque maladroitement une de ses mains vint se placer derrière la nuque de cet homme, tandis que la deuxième se glissait dans ses cheveux. Loan semblait y trouver un grand intérêt. Mais finalement, elle lui dit…
-Je suis sûre que c’est une mauvaise idée…
Ses lèvres vinrent alors se poser sur les siennes, en un simple baiser, une simple résignation et réponse au désir qu’elle ressentait… Loan sentit les mains de Ryan la maintenir contre elle. L’une diffusant sa chaleur au creux de ses reins, tandis que la seconde remontait en traçant un sillon de plaisir le long de son dos, pour finir sa course sur sa nuque… Loan répondit à son étreinte en entrouvrant les lèvres, elle voulait approfondir son baiser, jouer avec sa langue, la caresser, la titiller, la sucer, elle voulait découvrir ce qu’il aimait, embrasser chaque parcelle de son corps. Elle voulait faire durer le plaisir comme pour lui faire payer de développer autant le sien.
Leurs bouches s’ouvrirent, se rencontrèrent, se découvrirent. Leurs souffles se mêlaient et se confondaient au grès de l’envie qui grandissait. Puis finalement après quelques échanges, les mains de Loan se remirent en action, re-parcourant ce buste aux courbes parfaites, avant de se rapprocher lentement mais inlassablement de le ceinture de son pantalon. Et finalement, plongeant son regard dans le sien, un sourire en coin, elle la déboucla, avant de s’atteler au bouton qui camouflait tant de plaisir encore insoupçonnés…
Les mains de Ryan remontèrent alors sous son débardeur caressant par la même occasion sa peau déjà incandescente pour finalement rétablir un semblant d’équilibre et venir lui ôter ce rempart que représentait ce tissu.
La peau de la gardienne semblait fondre sous ses doigts. Les mains de cette homme parcouraient son corps tendis qu’elle-même en faisait autant. Elle le parcourait, le griffait, le chatouillait… Sa peau et ses muscles roulant sous ses doigts.
S’arrêtant sur ses fessiers, les pétrissant elle plongea finalement ses mains dans son caleçon, comme pour annihiler cette barrière qui maintenant encore hors de porter le fruit défendu qu’il camouflait.
Les lèvres de Ryan sur sa peau traçaient des sillons de feu. La force brute qu’il avait su lui témoigner un peu plus tôt, se transformait à présent en joute passionnée. Leurs mains, leurs lèvres, leur corps, se pressaient les uns contre les autres pour gagner une bataille dont elle n’était pas certaine de vouloir connaître les conséquences. Chacun découvrait le corps de l’autre impunément, faisant sien le territoire qu’il parcourait, et gagnant peu à peu en précision…
Déjà Loan ne supportait plus la présence de ces obstacles qui empêchaient à ses pointes dressées de s’écraser contre le torse du gardien. La gardienne sentait monter en elle cette douce pression au creux de son ventre. Cet envie de ne faire qu’un avec cet homme et de partager des instants de fusion, de tension et de plaisir que seul un couple d’amants pouvaient s’offrir. Son corps réclamait déjà le sien, la pression de ses mains devenait insuffisante, elle voulait sentir son corps nu contre le sien, le caresser en des mouvements implicites, sans plus rien pour les séparer, juste leur volonté de faire grimper le désir et l’envie de l’autre.
Ses hanches se mirent à onduler contre les siennes. Son ventre se pressait contre le sien. Son shorty ne représentant qu’un faible rempart face au désir non dissimulé de son partenaire. Aussi, et agrippant l’homme par la ceinture de son boxer, elle l’attira lentement vers le lit, le souffle court, son regard révélant un désir impérieux qui ne demandait qu’à être assouvit.
Et une fois arrivée près de cette couche qui allait abriter, l’espace de quelques instants leurs murmurent, leur volupté et le plaisir, la jeune femme le retourna face au lit et caressant à nouveau son torse développé, avant de venir chercher un semblant de réconfort dans les lèvres de son compagnon. Il était sa force, son île, ses remparts. Elle se donnait à lui et étrangement, ne gardait que bien peu de réticence entre ses bras. Il lui avait montré le pire de sa personnalité. Il ne lui avait pas caché sa brutalité et cette hargne qui l’habitait. Et sans même en avoir conscience, elle lui faisait déjà un peu confiance…
Entre ses bras elle se faisait lianes, lui offrant son corps voluptueusement. Et alors que ses mains frôlaient sa verge et son gland, Ryan s’assit sur son lit dégrafant le pantalon de la belle, le faisant lentement glisser le long de ses jambes en de douces caresses, ses lèvres remplaçant peu à peu ses mains, avant de venir chatouiller le nombril de l’ancienne gardienne. Déclenchant un premier soupir de plaisir et l’obligeant à prendre appui sur la nuque de son gardien, cambrant par la même occasion son dos comme pour se porter en avant des caresses de celui qui ne tarderait plus, à être son amant… | |
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