Très Loin d'un Fjord

Tilala, toulala ! June était de bonne humeur aujourd'hui. Enfin, plus que d'habitude quoi. Elle n'avait pas eu de jouet tout neuf depuis des semaines. Cette rébellion avait considérablement réduit le nombre de charmants jeunes hommes avec lesquels s'amuser. Elle avait l'impression d'être une petite fille après le passage du Père Noël. Malheureusement pour elle, les reines avaient décidés que le nouvel arrivant serait esclave, et non prisonnier. Cela limitait ses actions. Elle ne pourrait pas le torturer à volonté. Sauf s'il était particulièrement rebelle... ce qu'elle espérait de tout son coeur. C'est donc d'une humeur joyeuse que la belle gardienne se rendit à la prison. Elle fit, consciencieusement le tour des différents box afin de vérifier qu'il n'y ait pas d'incidents à détecter. Tout avait l'air en ordre. Oui, June était très sérieuse dans son travail. Il en allait de la sécurité des amazones, de ses collègues, amies et amantes. Elle arriva ensuite devant la cellule du nouveau, Alexander de son prénom. Son sourire s'élargit davantage en l'entendait s'égosiller de l'autre côté. Elle fit ouvrir la porte et ordonna à deux esclaves de lui attacher une main à la chaine fixée au mur. Une seule, afin qu'il soit un minimum libre de ses mouvements mais qu'il ne puisse pas l'atteindre. Les deux hommes ressortirent, laissant la belle blonde faire son entrée. La lourde porte se referma derrière elle. La gardienne étaient vêtue d'un court short de jeans et d'un débardeur plongeant ne laissant aucune place à l'imagination. Ses talons aiguilles foulaient le sol terreux du cachot. Elle semblait tout droit sortie d'un magazine de pin-up. Sa peau était légèrement humide par la chaleur étouffante de la prison. Elle se passa la bouteille d'eau glacée qu'elle avait entres les mains, dans son cou et le haut de la poitrine en regardant le jeune homme avec un petit sourire. Celui-ci se mit à geindre qu'il était un grand médecin, que l'on condamnait ses patients... bla bla bla.

"Mon pauvre Alexander. Ton orgueil te perdra."

Il était bien loin d'être le seul médecin sur cette terre. D'autres prendraient sa place, continueraient son travail. S'il voulait la culpabiliser, c'était peine perdue. June n'avait jamais de remords, pour quoi que ce soit. Elle s'amusait de tout, sans penser aux conséquences, et surtout pas pour les hommes. C'est alors qu'Alexander lui demanda à boire, d'une très mauvaise manière d'ailleurs. La belle blonde ne recevait d'ordres de personne, et encore moins d'une ordure pareil. Elle continua de passer la bouteille derrière sa nuque avec un sourire puis l'ouvrit pour boire quelques délicieuses gorgées rafraichissantes.

"Hum, tu as raison. Ça fait du bien avec cette chaleur étouffante."

Elle s'approcha alors du jeune homme, faisant mine d'accéder à sa requête, mais lui jeta de l'eau au visage comme seul verdict. Elle se recula ensuite en riant doucement. Ouhhh, il avait pas l'air content du tout. L'esclave commençait à s'énerver sérieusement. Chose qui amusait encore plus la blonde. Ne rien obtenir de lui ?

"Mais qui te dit que nous attendons quelque chose de toi, chéri ? Tu n'es là que pour subir."

June afficha un petit sourire. Qu'il était naïf ! Il pensait encore qu'il pouvait s'en sortir. Ne voyait-il pas qu'il était foutu ? C'était fini pour lui. Game over. Et le voilà qui essayait de marchander sa sortie. Décidément, les hommes étaient tous les mêmes. En particulier les hommes de 'pouvoir'. Ils pensaient que tout leur était dû, qu'ils pouvaient tout contrôler. Celui-ci allait vite comprendre que cela ne marchait pas comme ça ici. La gardienne vint s'accroupir non loin de lui, mais garda une distance de sécurité, qu'il ne puisse pas la toucher.

"Tu sais, la police n'a jamais réussi à me coincer. Jamais. Alors ce n'est pas pour une ordure de ton genre que je vais me rendre."

June était, en effet, ce qu'on appelle, une meurtrière machiavélique. Bon nombre d'hommes avaient péris de ces mains, et aucuns de ces crimes n'avaient put être prouvés. Elle était d'une intelligence hors du commun. Et c'est alors que le jeune esclave redemanda de l'eau. Elle lui envoya sa bouteille d'eau pour seule réponse. Ce n'était pas dans son intérêt qu'il meure, enfin, pas tout de suite.

"Tu n'a jamais tué de tes mains, peut-être. Mais au moins une est morte par ta faute. Et je ne compte pas celles que tu as détruites pour arriver à tes fins. Je me trompe, peut-être ?"

Elle se mit à rire quand il affirma qu'il s'agissait de violence gratuite.

"Oh, crois-moi. Tu ne connais encore rien de la violence."